Le Yoga dans notre vie

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Yoga et souffrance...

Par le Yoga, on apprend jour après jour à gérer progressivement nos émotions et à faire face à la souffrance, à l’accepter et à la vivre dans le but de continuer à avancer.

En effet, la souffrance, quelle qu’elle soit, physique ou morale ou les deux à la fois, place l’individu face à lui-même, l’obligeant à poser un regard neuf et objectif sur sa vie et à se poser les vraies questions. Questions auxquelles les réponses s’imposent d’elles-mêmes car il y a alors conscience de l’inéluctable changement que cette souffrance va engendrer dans la vie à venir.

En fait, la souffrance, à condition de savoir lui faire face, nous donne « la chance » d’étudier notre comportement et notre manière de vivre, mais également de découvrir nos véritables sentiments et ce que nous voulons en faire. Reconnaître les significations de nos symptômes nous amène à entamer un voyage intérieur, à effectuer le premier pas vers une plus profonde compréhension de nous-mêmes.

La pratique régulière du Yoga et de la Méditation et l’approfondissement de cette discipline, peut devenir un outil nous aidant à faire face à la souffrance. Il devient un soutien à chaque fois que l’on tombe nous aidant à nous redresser, à respirer, à avancer et à réveiller une lueur de confiance en soi, en l’autre et en la vie, nous faisant comprendre que pour sortir de la souffrance, il faut changer notre façon de penser, apprendre à respirer consciemment, penser positivement et se relaxer régulièrement.

Changer la façon de penser

Quand nous pensons à nos malheurs comme à quelque chose de totalement hors de notre contrôle ou comme un obstacle insurmontable, nous gaspillons notre énergie qui, par conséquent, n’est pas employée dans le sens de l’avancement.

En revanche, quand nos malheurs sont considérés comme une expérience dont nous avons à apprendre, comme une opportunité pour approfondir notre relation avec nous-mêmes et avec l’extérieur, alors notre énergie est entièrement consacrée à la guérison. Car ce sont nos pensées et nos attitudes mentales qui dirigent l’énergie créatrice qui agit en nous et à travers nous pour influer sur nos conditions de vie.

Devenir conscient de nous-mêmes tels que nous sommes est le commencement de notre propre acceptation. Devenir conscients de nos pensées et nos sentiments les plus profonds ainsi que de notre douleur intérieure et l’accepter, nous apporte la libération.

Nous apprenons de la souffrance car elle nous fait évoluer et en quelque sorte grandir, là même où nous nous sentions si petits. Cependant cette démarche intérieure peut s’avérer parfois très difficile et il peut être très tentant de vouloir couvrir la douleur. Mais ces moments difficiles nous aident également à évoluer.

 Nous devons au contraire nous adapter aux changements, en gardant en mémoire que le présent a ses racines dans le passé proche et lointain, et que l’avenir dépend de ce que l’on fait du présent.

C’est pour cela qu’il faut privilégier le moment présent et le vivre pleinement. Car être présent avec ce qui est maintenant, nous offre l’opportunité de vivre chaque instant dans sa plénitude.

Le Stress : « Mal du siècle »,
« Fléau des temps modernes »

   Le stress fait aujourd’hui partie du langage courant. Le concept de stress est populaire car universel : il permet de décrire en un seul mot de nombreux symptômes, traduisant nos difficultés d’adaptation au quotidien. Il peut être considéré selon ses aspects normaux ou pathologiques, qui correspondent à deux manières de le définir. Le rôle du stress, chez tout être vivant, est en effet de lui permettre de s’adapter rapidement et efficacement aux exigences et aux changements survenant dans son environnement. Mais la réaction de stress peut aussi être considérée comme un témoin attestant que l’individu n’arrive plus à faire face à ce qui lui est demandé.

Comment faire la différence entre stress, anxiété et dépression ?

Il existe fréquemment une certaine confusion entre ces trois termes. Rappelons tout de suite que le stress n’est pas une maladie, alors que l’anxiété et la dépression sont des pathologies. On peut dire d’une personne qu’elle est stressée lorsque les signes dont elle se plaint ne se manifestent qu’en présence de stresseurs. Il faut parler d’anxiété lorsque les symptômes persistent au-delà de la présence du stresseur. Si l’individu se plaint de diverses manifestations de tension et d’inquiétude, il ne s’agit peut-être plus de stress, mais d’anxiété.

Lorsque l’individu est devenu incapable d’agir, que tout lui paraît difficile, qu’il se sent tendu et frustré, triste et découragé, ce qu’il nomme « stress » relève en fait de la dépression. Autant la personne stressée ou même anxieuse reste encore dans l’action et l’effort pour s’adapter, autant la personne déprimée renonce à lutter et pense que tout effort pour tenter de contrôler l’environnement est inutile.

Sujet Stressé : « Il faut que j’y arrive »

Sujet Anxieux : « J’ai peur de ne pas y arriver »

Sujet Déprimé : « Je n’y arriverai pas… inutile d’essayer »

Quels types d’évènements de vie vont entraîner du stress ?

Depuis quelques années, plusieurs études ont montré que les petits tracas quotidiens répétés, apparemment anodins mais usants, sont aussi de nature à stresser une personne donnée, parfois plus que les grands évènements existentiels faciles à repérer, et mobilisant souvent l’individu et son entourage.

Les petits stresseurs quotidiens…

  • Soucis ménagers (préparation des repas, courses, ménage, enfants…)
  • Tracas de santé (maladies chroniques, répétées…)
  • Pression du temps (horaires chargés, manque de temps…)
  • Problèmes relationnels (solitude, disputes…)
  • Problèmes d’environnement (bruit, insécurité…)
  • Soucis financiers (dettes, emprunts…)
  • Tracas professionnels (insatisfaction, conflits…)
  • Soucis pour l’avenir

Comment évaluer le stress ?

Les principales alertes à prendre en considération sont les suivantes :

  • Signes physiques de fatigue ou de tension en fin de journée
  • Troubles du sommeil, troubles digestifs, surconsommation récente de tabac ou d’alcool
  • Sentiments d’irritabilité excessive, même envers des proches que l’on aime ou que l’on apprécie
  • Démotivation, perte de créativité
  • Troubles de la mémoire, difficulté à prendre des décisions

Qu’est-ce que la gestion du stress ?

L’action sur les stresseurs : Supprimer totalement les stresseurs mais, hélas, cela n’est pas toujours possible, et le plus fréquemment, il s’agira plutôt d’en diminuer le nombre ou l’intensité.

Le contrôle de la réaction de stress…

Limiter l’impact des stresseurs grâce à quatre stratégies :

  1. Relaxation
  2. Affirmation de soi
  3. Gestion des émotions
  4. Restructuration cognitive

Le développement de modérateurs de stress …

Augmenter la résistance globale au stress en implantant dans le quotidien des habitudes de vie :

  • Comportements de santé
  •  Activités de plaisir et de loisir – Soutien social
  • Comment gérer ses émotions ?

Le spectre des émotions du stress :

Emotion Fondamentale :

  • PEUR : « Un danger peut survenir et s’avérer incontrôlable »
  • COLERE : « Un obstacle inacceptable m’empêche d’atteindre mes objectifs » 
  • TRISTESSE : « J’ai perdu quelque chose (une personne, une relation à quelqu’un, un statut, un objet…) et j’ai le sentiment que cette perte est définitive » 

Emotions dérivées :

Peur = crainte, soucis, inquiétude, anxiété, angoisse, tension, préoccupations…

Colère = agacement, agressivité, irritabilité, énervement, hostilité, ressentiment, rancune…

Tristesse = abattement, pessimisme, nostalgie, découragement, négativisme, morosité…

Le rôle des émotions négatives est aujourd’hui fortement soupçonné en matière de complications liées au stress. C’est apparemment l’association entre émotion éprouvée et non exprimée qui serait la plus nocive. La gestion des émotions relatives au stress repose sur trois étapes :

Identifier précocement ses émotions :

Il est fréquent que les émotions ne soient pas identifiées par le sujet qui agit alors sous l’emprise de ses émotions sans aucun recul. Une émotion non identifiée brouille la perception des situations. On risque alors d’attribuer la cause de l’émotion à des évènements qui n’ont que peu à voir avec elle ou qui ne feront en fait que la réactiver. Identifier et assumer ses émotions au fur et à mesure est donc indispensable.

Accepter ses émotions :

Il est absolument normal de ressentir de la peur ou de la colère. Il est moins normal de leur céder totalement et de leur obéir. C’est à ce moment qu’interviennent souvent la honte ou la culpabilité « je ne me suis pas conduit comme il aurait fallu » qui vont maintenir une souffrance psychologique prolongée dans le sillage de la réaction de stress. Il faut apprendre à reconnaître et assumer intérieurement ses émotions négatives « je me sens en colère », « cela me rend triste ».

Exprimer ses émotions de façon adaptée :

La solution la plus adaptée n’est donc pas de laisser libre cours à ses émotions négatives. Ni de les refouler totalement d’ailleurs. Mais de les exprimer de manière adaptée, le plus précocement possible. La verbalisation adaptée de ses états émotionnels, ni agressive, ni plaintive, représente en général la meilleure solution.

Comment se relaxer pour combattre le stress ?

L’accumulation des stresseurs, mêmes minimes, va entraîner à la longue l’apparition de nombreux signes physiologiques de stress (tensions musculaires, céphalées, asthénie, etc.). La relaxation se donne pour objectif de limiter l’impact physiologique de la réaction de stress.

La relaxation-récupération :

Il s’agit de se mettre au calme et d’essayer d’obtenir un état de détente le plus profond possible. C’est celle que nous utilisons dans le Yoga :

Vivre corps et esprit détendus est pour nous un état naturel, un droit que nous acquérons dès la naissance. Ce n’est que ce rythme accéléré de notre vie qui nous le fait oublier. Ceux qui en maîtrisent l’art détiennent la clef de la bonne santé, de la vitalité et de la paix intérieure, car la relaxation fortifie l’être tout entier, en libérant de vastes ressources d’énergie.

Notre état mental et notre état physique sont intimement liés. Si nos muscles sont détendus, notre mental sera détendu ; de la même manière, si le mental est tendu, le corps souffrira. Toute action trouve son origine dans le mental. Quand une stimulation ordonne au mental d’agir, le message est transmis par influx nerveux, ce qui permet alors aux muscles de se contracter.

Dans le tourbillon d’activités qui caractérise le monde moderne, le mental est continuellement agressé par des stimulis qui peuvent nous amener à un état de stress permanent. Il en résulte que beaucoup de gens passent une bonne partie de leur vie, même pendant leur sommeil, dans un état de tension physique et mentale. Ces tensions inutiles, cause majeure de fatigue et de maladies, non seulement nuisent à notre bien-être physique, mais aussi épuisent nos ressources d’énergie.

Grâce à la relaxation on observe de nombreux changements physiologiques : le corps perd moins d’énergie, le stress disparaît, la respiration et le pouls se ralentissent, l’organisme entier se repose.

Au fur et à mesure que vous entrez en état de relaxation, vous sentirez votre mental devenir plus clair et détaché car même quelques minutes de relaxation profonde diminueront l’anxiété et la fatigue, bien mieux que de nombreuses heures d’un sommeil agité.

La relaxation-prévention :

Ces mini-relaxations s’utilisent tout au long de la journée, à chaque fois en fait que se déclenche la réponse de stress. Là encore, tout comme on le pratique dans le Yoga :

  • On adopte une position aussi confortable que possible, compte tenu de l’activité en cours ;
  • On relâche les muscles de ses épaules et de ses mâchoires ;
  • On respire calmement et profondément :
  •  Pourquoi faut-il se faire plaisir ?
  • Car les activités de loisir et de détente, jouent un rôle protecteur dans le stress d’autant plus qu’elles sont pratiquées régulièrement.
  • Quelques conseils simples pour tenir ses bonnes résolutions en matière de loisir et détente :
  • Choisir des objectifs réalistes
  • Tenir son entourage informé de ses résolutions
  • Savoir dire « non » autant que possible à tout ce qui imposerait de renoncer à l’activité choisie
  • En cas de difficultés à tenir ses engagements, analyser les raisons et recommencer.

En conclusion

Le stress n’est pas une maladie, mais la réponse (biologique et psychologique) qui survient chaque fois que l’individu doit s’adapter à l’adversité.

Mal géré, il représente cependant un incontestable facteur de risque pour de nombreux troubles physiques et psychiques.

Alors, installez-vous confortablement, respirez calmement, relâchez bien vos muscles…

Apprenez à vous relaxer.

N.B. : Précision, ne jamais surestimer ni sous-estimer son problème. Toutes les thérapies douces sont des outils précieux et à prendre au sérieux en prévention et en entretien mais il est important et d’une grande sagesse, en cas de troubles avérés, de faire également appel à la médecine allopathique qui soigne et sauve des vies à chaque seconde.